À l’heure où la mode cherche un nouveau souffle, Kering pose un jalon fort à Tokyo avec un programme de soutien aux start ups à fort impact environnemental et social. Objectif. Faire émerger des solutions concrètes qui réconcilient luxe, durabilité et innovation.
En pariant sur l’économie circulaire, la traçabilité et des modèles viables, le groupe confirme qu’un leader peut entraîner tout un écosystème, des ateliers aux plateformes de distribution.
Un engagement clair en faveur de la durabilité dans la mode de luxe
Depuis plusieurs années, Kering structure sa feuille de route autour d’indicateurs transparents et de partenariats ouverts. Cette initiative tokyoïte s’inscrit dans la même logique. Financer, mentoriser et connecter des start ups qui transforment la chaîne de valeur, de la matière au packaging, de la logistique aux usages.
La conviction est simple. La mode de luxe ne peut plus se contenter d’atténuer ses impacts. Elle doit devenir une force de proposition et d’entraînement vers des standards plus élevés.
Soutenir les start ups locales : un levier d’économie circulaire
Le programme lancé à Tokyo cible des entrepreneurs ancrés dans la réalité du terrain. Il offre un accès à des experts, à des données, à des pilotes industriels et à des opportunités de preuve de concept. Les projets retenus doivent démontrer une utilité claire pour l’écosystème local et un potentiel d’essaimage international.
À terme, l’ambition est de créer un réseau de hubs d’innovations durables capables de dialoguer entre eux et d’accélérer la transition du secteur.
Les critères de sélection du climat à la viabilité économique
La grille d’évaluation de Kering repose sur quatre piliers.
Impact environnemental. Réduction mesurable des émissions, de l’eau consommée, des déchets ou de la toxicité.
Innovation. Solution réellement différenciante, qu’il s’agisse de recyclage textile, de chimie verte ou de nouveaux matériaux.
Viabilité économique. Modèle robuste, capacité d’industrialisation et de passage à l’échelle.
Impact social. Bénéfices pour les communautés, qualité de l’emploi, inclusion et montée en compétences.
Trois projets qui illustrent la dynamique
EcoFabric. Spécialisée dans le recyclage de textiles, la jeune pousse transforme des chutes et des invendus en fibres de haute qualité. Le process réduit l’usage de ressources vierges et ouvre la voie à des circuits bouclés entre ateliers et marques.
GreenPack. Dédiée aux emballages biodégradables, la start up propose des matériaux à faible empreinte, compatibles avec les exigences esthétiques de la mode de luxe et performants en transport.
UrbanHarvest. Projet d’agriculture urbaine qui valorise toitures et friches pour produire localement. Au delà du sourcing pour des événements ou des restaurants internes, c’est un outil pédagogique qui reconnecte le public aux enjeux de durabilité.
Ces pilotes montrent qu’il est possible de concilier innovation, qualité perçue et exigence opérationnelle.
Pourquoi Tokyo, une scène fertile pour l’innovation responsable ?
Capitale d’avant garde, Tokyo combine densité urbaine, excellence tech, infrastructures et sensibilité culturelle à la matière. C’est un terrain idéal pour tester des solutions de logistique bas carbone, des schémas de réparation et de revente, ou encore des vitrines pédagogiques qui racontent la vie d’un produit.
En s’implantant ici, Kering rapproche les start ups des ateliers et des clients finaux, ce qui accélère l’itération et la preuve de valeur.
Transformer la chaîne de valeur, de la matière au retail
L’impact d’un tel programme ne se limite pas à la production. Il irrigue toute la chaîne : Matières : déploiement de fibres recyclées, de biomatériaux, de teintures moins impactantes. Conception : Éco design, démontabilité, réparabilité, réduction des mix matières. Fabrication : Efficacité énergétique, gestion des effluents, suivi des indicateurs climat. Distribution : Packaging repensé, rationalisation du transport, pilotage des flux. Usage : Services de réparation, reprise, seconde main, allongement du cycle de vie.
Le tout s’appuie sur la traçabilité et la donnée, afin de mesurer les progrès et d’éviter l’écoblanchiment.
L’innovation comme culture, pas seulement comme technologie
L’innovation durable n’est pas qu’une affaire de brevets. C’est un état d’esprit. Kering favorise des équipes pluridisciplinaires où ingénieurs, designers, artisans et data analysts co conçoivent. Ce métissage permet d’anticiper les contraintes d’usage, d’aligner esthétique et performance, et de penser dès l’origine la réparabilité et la fin de vie. C’est aussi une façon d’embarquer les clients, en racontant l’effort derrière chaque pièce et en rendant visibles les choix techniques.
Un modèle inspirant pour les autres acteurs du luxe
L’initiative peut servir de modèle dans d’autres capitales. Elle prouve qu’un groupe peut partager des ressources, co investir et ouvrir ses infrastructures sans diluer son avantage compétitif. Au contraire, plus il y a d’innovations durables matures, plus l’amont s’assainit et plus la mode gagne en crédibilité.
Demain, les maisons qui réussiront seront celles qui auront intégré la durabilité à la performance, comme un critère de qualité au même titre que la coupe ou la main de la matière.
Mesurer, piloter, raconter, la triple exigence
Pour que l’impact soit durable, trois exigences s’imposent. Pour cela, il faut mesurer : des indicateurs clairs de COâ‚‚, d’eau, de déchets et de biodiversité. Il faut piloter : des feuilles de route avec jalons, budgets et gouvernance. Il est important de raconter : une communication honnête qui explique les progrès et les limites, sans promesses excessives.En cultivant cette transparence, Kering installe un cercle vertueux. La confiance attire des partenaires de qualité et accélère l’adoption.
Perspectives vers un réseau mondial d’innovations durables
Le succès du hub de Tokyo ouvre la voie à d’autres implantations. L’idée est de relier des clusters spécialisés. Matières biosourcées ici, logistique sobre là, recyclage textile ailleurs. Ce maillage permettra d’échanger des données, de partager des retours d’expérience et d’harmoniser des standards. À la clé, un accélérateur mondial qui transforme la mode de luxe par l’exemple et par la preuve.
Concilier luxe et durabilité, une trajectoire crédible
En soutenant des start ups à Tokyo, Kering démontre que l’excellence peut se conjuguer au sens. L’initiative relie innovation, économie circulaire et culture produit, avec un bénéfice tangible pour l’environnement et les communautés. Pour les marques, c’est une invitation à revoir leurs priorités. Pour les clients, c’est la promesse de pièces désirables et mieux conçues. L’avenir de la mode passera par des alliances comme celle ci, où la créativité rencontre la responsabilité, et où la durabilité devient un moteur de désir.
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